Nouveaux médicaments et traitements actuels pour la toxoplasmose congénitale | March

Nouveaux médicaments et traitements actuels pour la toxoplasmose congénitale

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Congenital Toxoplasmosis

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March

il y a 2 mois il y a

Le défi de la toxoplasmose congénitale

La toxoplasmose congénitale est une infection grave qui survient lorsque qu'une femme enceinte transmet le parasite unicellulaire, Toxoplasma gondii , à son enfant à naître. Bien que le système immunitaire d'un adulte en bonne santé contrôle généralement le parasite sans symptômes, une infection chez un fœtus en développement peut entraîner de graves problèmes de santé à long terme, y compris des lésions cérébrales et une perte de vision.

Le cycle de vie du parasite est unique et lié aux chats, qui sont les seuls hôtes où il peut se reproduire et excréter des œufs infectieux dans leurs excréments. Ces œufs peuvent contaminer le sol, l'eau et les bacs à litière, restant viables pendant des mois. Les humains peuvent être infectés en ingérant accidentellement ces œufs après le jardinage ou le nettoyage d'un bac à litière, ou plus communément, en consommant de la viande crue ou mal cuite d'animaux comme les porcs et les moutons qui hébergent le parasite dans leur tissu musculaire.

Lorsqu'une femme enceinte contracte une nouvelle infection, la première ligne de défense est souvent l'antibiotique spiramycine. Ce médicament se concentre dans le placenta, créant une barrière qui peut réduire le risque de transmission au fœtus. Cependant, il ne peut pas traiter un fœtus déjà infecté. Si des tests, comme une amniocentèse, confirment que le parasite a traversé le placenta, le traitement est remplacé par une combinaison plus puissante de pyriméthamine et de sulfadiazine. Ces médicaments agissent en bloquant la capacité du parasite à produire son propre folate, un nutriment essentiel à sa réplication. Pour les nouveau-nés diagnostiqués avec l'infection, cette même combinaison médicamenteuse, complétée par la leucovorine pour protéger le bébé des effets secondaires, est administrée pendant un an.

Le besoin urgent de meilleures thérapies

Bien que ce schéma standard soit salvateur, il est loin d'être parfait. Le traitement d'un an pour les nourrissons est ardu et comporte le risque d'effets secondaires significatifs, y compris la suppression de la moelle osseuse, ce qui nécessite une surveillance constante. De plus, ces médicaments ne sont efficaces que contre la forme du parasite qui se multiplie activement. Ils n'ont aucun effet sur les kystes dormants qui se forment dans le cerveau, les muscles et les yeux.

Ces kystes peuvent persister toute une vie, agissant comme une bombe à retardement. Si le système immunitaire d'un individu s'affaiblit plus tard dans la vie, le parasite peut se réactiver et provoquer une maladie grave. Cette limitation critique — l'incapacité à guérir l'infection chronique — a alimenté une recherche mondiale pour des thérapies plus sûres, plus rapides et plus complètes qui peuvent éliminer le parasite pour de bon.

La nouvelle génération de traitements : une nouvelle frontière

Les chercheurs explorent maintenant des stratégies innovantes pour surmonter les défauts des médicaments actuels. L'objectif est de développer des traitements non seulement plus sûrs mais qui peuvent également cibler chaque étape du cycle de vie du parasite, y compris les kystes dormants résistants.

Cibler les faiblesses uniques du parasite

Une stratégie clé consiste à attaquer les structures et les processus dans le Toxoplasma parasite que les cellules humaines n'ont pas, ce qui minimise le risque de dommage pour le patient. L'un des cibles les plus prometteuses est l'apicoplaste, une structure interne unique que le parasite a héritée des algues et qui fonctionne comme une petite usine pour produire des composés essentiels. Étant donné que les cellules humaines n'ont pas d'apicoplaste, les médicaments conçus pour désactiver cette structure peuvent tuer le parasite avec une grande spécificité.

Un autre axe de recherche concerne la machinerie spécialisée d'invasion du parasite, qu'il utilise pour pénétrer de force dans les cellules hôtes. En concevant des médicaments qui bloquent ce mécanisme, comme la nouvelle classe d'inhibiteurs de kinases Bumpés (BKIs), les chercheurs espèrent stopper l'infection avant qu'elle ne commence même. Ces approches promettent d'être très efficaces sans causer les dommages collatéraux associés aux thérapies actuelles.

Réutiliser des médicaments existants pour une nouvelle mission

Un chemin astucieux et efficace vers de nouveaux traitements implique la réutilisation de médicaments : tester des milliers de médicaments déjà approuvés pour d'autres maladies afin de voir s'ils ont une activité anti-toxoplasma. Cette approche raccourcit considérablement le calendrier de développement et réduit les coûts, car les profils de sécurité de ces médicaments sont déjà bien établis.

Les scientifiques examinent d'immenses bibliothèques de composés, allant des agents anticancéreux aux médicaments antipaludiques, à la recherche de potentiel caché. Cette recherche a déjà identifié plusieurs candidats prometteurs qui peuvent être accélérés pour des études cliniques. En trouvant de nouvelles utilisations pour d'anciens médicaments, cette stratégie offre une voie plus rapide pour fournir de meilleures options thérapeutiques et plus sûres pour les patients.

Le Saint Graal : éradiquer les kystes dormants

Le défi ultime pour traiter la toxoplasmose est d'éliminer l'infection chronique en détruisant les kystes dormants. Ces kystes sont invisibles à la fois pour le système immunitaire et les médicaments actuels, permettant au parasite de se cacher indéfiniment. Les recherches émergentes se concentrent sur la recherche de moyens pour enfin éliminer cette étape persistante de l'infection.

Une approche innovante consiste à utiliser des médicaments qui interfèrent avec les enzymes, comme les histones désacétylases (HDAC), que le parasite utilise pour garder ses gènes éteints et rester dans un état dormant. L'objectif est de soit tuer le parasite pendant qu'il "dort" à l'intérieur du kyste, soit de "le réveiller", le forçant à sortir de sa coque protectrice et à l'exposer aux attaques d'autres médicaments et du système immunitaire. Une thérapie qui réussirait à éradiquer ces kystes chroniques représenterait un véritable remède à la toxoplasmose, offrant l'espoir d'un avenir libre de cette menace parasitaire à vie.

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il y a 2 mois il y a

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